Biographie de Orli Ziv
L’artiste Orli Ziv est née près de Paris en 1960. Ses parents, enfants cachés pendant la seconde guerre mondiale, lui transmettent un véritable amour pour l’art, et ses études à l’académie Roederer, située sur la fameuse place des Vosges, un goût de l’esthétique “Made in France”. Elle trouve à Paris toutes ses premières inspirations artistiques, qu’elle exprime librement à travers le cinéma et la musique, dans lesquels elle évolue.
Elle dépose ensuite ses bagages à Jérusalem quand, en 1990, elle s’installe avec son mari. C’est le coup de foudre. La ville et ses alentours désertiques lui inspirent un amour presque obsessionnel : ses portes, ses couleurs, ses pierres, sa lumière, son mouvement, son lyrisme. Elle s’empare alors de ses pinceaux, et dévoile des peintures tour à tour naïves, orientales, ou impressionnistes..
Artiste peintre
A travers le temps, son travail se rapproche de l’abstraction, couleurs et matières sont les outils pour exprimer par une gestuelle délicatement chorégraphiée son regard sur la lumière du désert de Judée qui l’entoure. De ses peintures sur Jérusalem, l’on dit qu’émanent la joie, l’allégresse et l’euphorie, mais toujours empreints de la gravité dûe à son rôle. Bien qu’Orli peigne Jérusalem sous toutes ses coutures, sous toutes ses couleurs, elle parvient à lui laisser toute l’aura de mystère qui l’enveloppe.. A la manière du psalmiste, elle conçoit chacun de ses tableaux comme un chant d’amour unique à la ville, cette ville qui fascine, et qu’elle montre suspendue au-dessus des collines, entre ciel et terre.
ORLI ZIV par Nehama Levi
ORLI ZIV – entreprise d’éblouissement
L’œuvre est somptueuse et gaie, elle conjugue la souplesse des formes à l’effronterie d’un déferlement de couleurs qui se fondent dans une chorégraphie mystique.
C’est presque hallucinant : l’œuvre d’Orli Ziv est éclatante de bonheur, une caractéristique rare dans l’univers de la peinture, souvent condamnée à la tristesse en gage de création artistique. Or si Jérusalem a pu inspirer la luminosité et la poésie de ses toiles, et que peindre en compagnie de ses enfants et au milieu du désert peut expliquer les couleurs chaudes et effrontées d’Orli Ziv, les éléments de gravité ne sont pas absents.
La sensibilité se manifeste au détour des formes, elle est toujours sous-jacente. Toute œuvre porte en elle la détresse que chaque créateur a un jour ressentie, mais les toiles d’Orli suggèrent surtout sa rédemption… On y voit contraste, ordonnance, unité, variété, une technique impeccable et une savante maîtrise des matériaux de créativité qui s’allient à une fantaisie pertinente. Tout appelle au soleil, à ses ombres, et à la liberté.
Dans sa série Jerusalem Obsession, les cieux, la terre, les frontières, les couleurs suivent la voie de leur abolition et du désenclavement. Là, tout le talent de Ziv parvient à se tenir à un carrefour rare et précieux, celui de la création contemporaine et de l’histoire. Orli explore tout ce qu’une quête spirituelle implique d’envie d’évasion et de partage, de dimension lyrique et d’influence poétique.
Une ascension obstinée vers la plénitude est circonscrite à son travail. Orli a totalement saisi la substance de l’air et de la lumière de Jérusalem à la pointe de ses couteaux. « Eclairez vos objets selon votre soleil, qui n’est pas celui de la nature; soyez le disciple de l’arc-en-ciel sans en être l’esclave » disait Denis Diderot à Chardin, et c’est ainsi que l’on pourrait résumer la pensée zivienne.