L’histoire d’amour entre Orli et Jérusalem est étroitement liée à celle qu’elle commence avec son mari, lorsqu’ils y posent leurs bagages en 1990. La ville et ses alentours désertiques deviennent pour elle un objet d’inspiration presque obsessionnelle : ses portes, ses couleurs, ses pierres, sa lumière, son mouvement, son mystère. Jérusalem, tour à tour éternelle et constamment renaissante, est le fil rouge de ses œuvres.
Tout en lyrisme, la série Jerusalem Obsession est une déclaration d’amour d’Orli à la ville,
qui, à l’instar des psaumes, est dé-peinte comme l’être aimé, dans toute sa complexité.. Sous nos yeux, on le voit se transfigurer. Joyeux, aimant, passionné, exalté, d’humeur dansante et même en colère. Bien que Ziv peigne Jérusalem sous toutes ses coutures, sous toutes ses couleurs, sous toutes ses ombres, elle parvient à lui laisser la part de secret … On y voit non pas des Jérusalem, mais une Jérusalem multiple. Objet de toutes les convoitises, de tous les fantasmes, fascinante, inaccessible, suspendue entre ciel et terre. L’artiste joue avec la frontière ténue et brumeuse qui sépare l’intimité de l’admiration lointaine, la proximité de la distance
en habit d’or, de couleurs, ou monochrome parfois allant jusqu’à l’abstrait…
C’est aussi par sa technique que les œuvres de Ziv révèlent toute leur richesse et variations de tonalités : son mouvement quand elle peint est une danse, une unique mélodie.
Elle peint au couteau et compose elle-même ses couleurs puisqu’elle ne peint qu’avec des pigments et de l’huile qu’elle mélange à son gré au couteau.